Léon
Trotsky : Lettre à Alfred Rosmer
[Alfred
et Marguerite Rosmer - Léon Trotsky : Correspondance
1929-1939,
Paris 1982, pp. 180-181,
voir des
annotations
là-bas]
29.
4. 1931
Cher
Camarade,
Je
ne crois pas que le camarade R[aymond] M[olinier] aurait pu dire les
paroles que vous lui attribuez. Vous ne m’indiquez pas votre
source. Est-ce la lettre du camarade Naville dont il m’a envoyé la
copie ? Or cette lettre, bien vague et imprécise, me parait mettre
en cause plutôt N[aville] lui-même et non vous. Mais je tiens que
M[olinier] n’aie (sic)
pas pu accuser N[aville] non plus d’avoir « dilapidé le fonds »
etc.
Mais
supposons pour un instant que quelque camarade ait jeté contre vous
(ou contre moi) quelques accusations diffamantes. Qu’est-ce qu’on
peut faire dans un cas pareil ? On l’invite de préciser par écrit
son affirmation et — le cas échéant — on soumet l’affaire à
une commission de contrôle. J’ai proposé ce procédé quand il
s’agissait du camarade M[olinier]. Je l’aurais choisi dans mon
propre cas. Je ne vois pas d’autre procédé aussi pour vous.
Mais
ce procédé, — bien compliqué et désagréable, je l’avoue —
deviendrait nécessaire seulement dans le cas où l’affirmation
diffamante est virtuellement prononcée et soutenue, dans le sens
(absolument invraisemblable) que vous lui attribuez.
Bien
à vous
L.
Trotsky.
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