Léon Trotsky : Lettre à Albert Goldman (11 janvier 1940) [Source Léon Trotsky, Œuvres 23, janvier 1940 à mai 1940. Institut Léon Trotsky, Paris 1986, pp. 75-76, titre : « Sur des Nouvelles de Russie », voir des annotations là-bas] Cher Camarade Goldman, Je joins une copie d’une lettre de Max Eastman. Cette lettre se suffit à elle-même. Vous comprendrez l’impression qu’elle a produite sur nous. Max Goldfarb est un ancien rédacteur de journal juif de New York, Forward. Il a travaillé dans l’Armée rouge et plus tard au Comintern. Il n’a jamais été « trotskyste ». Mais, si je ne me trompe pas, son nom a été prononcé parmi les listes de victimes des purges. « Mulia » est son fils ou, pour mieux dire, son beau-fils. Enfant, Mulia était en relations amicales avec nos garçons. Il faut établir tout ce qui touche M. van Zant et le rencontrer pour vérifier la crédibilité de la personne et recevoir de lui quelques détails surtout sur la proposition d’envoyer un message à « Mulia ». Doit-il être écrit ou oral ? La moindre indiscrétion en l’affaire serait fatale pour « Mulia » comme pour Sergéi, s’il est en vie. C’est pourquoi nous nous abstenons maintenant de tout message. Sur la base de votre discussion avec van Zant, vous verrez peut-être la voie à choisir et quelles mesures prendre. Il faut une discrétion absolue. S’il vous plaît, ne mentionnez cette question à personne. Nous attendrons les résultats de votre enquête avec la plus grande impatience. |
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